vendredi 22 novembre 2019

Manuscrit zéro

"En ce dimanche matin, il n'y a pas beaucoup de monde au rez-de-chaussée, rayon chaussures. Le vendeur désœuvré enlève une saleté sur le sofa, change l’orientation d'un chausse-pied, fait briller un miroir. La vue des chaussures alignées sur la succession d'étagères me donne presque le vertige, mais il peut y en avoir tant et plus, je reste sur mes gardes en me disant qu'il ne devrait pas y en avoir plus d'une ou deux paires qui retiennent mon attention."

Yôko Ogawa, Manuscrit zéro, Babel, 2011, p. 64.


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