samedi 18 janvier 2020

D'un ciel étoilé et de quelques fantômes

"Le film fonce, pas tout à fait dans le mur, mais presque malheureusement. Si l'émerveillement est de la partie, on ne peut que regretter qu'il ne s'accompagne pas d'une plus grande minutie dans le développement des relations entre les personnages, et surtout d'une plus grande inventivité dans la résolution de l'histoire. Reste un immense et sublime livre d'images. C'est certes vertigineux par endroits (la séquence dans le désert de Pasana), voire désarmant de beauté (la neige sur Kijimi, le combat sous la pluie sur Endor, le retour sur Tatooine), mais c'est dans les interstices que le film laisse entrevoir son potentiel avorté : quand Rey, à terre, ouvre les yeux et cherche dans les étoiles les voix des Jedi qui l'ont précédée, on est submergé par la simplicité du moment. Il suffisait d'un regard, d'un ciel étoilé et de quelques fantômes."

Lucas Charrier, Déjà-vu, in La Septième Obsession n°26, janv-fév. 2020, p. 64 (à propos de Star Wars, L'ascension de Skywalker).


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