samedi 4 janvier 2020

Sidéraux sidérants

"Au cinéma - en tant que tel - on pense spontanément que INTERSTELLAR (Christopher Nolan, 2014) est un enfant du monolithe. Mais si les trous noirs et les bibliothèques peuvent y donner le vertige, la grosse machine à remonter les émotions, son emphase systématique, sa musique en force, ses personnages en perdition, en font un film aussi grotesque qu'impressionnant - comme souvent avec Nolan.
[...] Pourtant, si vous vous replongez dans ce film [THE BOX, Richard Kelly, 2009], vous y verrez peut-être la synthèse fascinante des premiers espaces indéterminés sériels de la TWILIGHT ZONE (Rod Serling, 1959-1964, via Richard Matheson dont Kelly réadapte la nouvelle Button, Button), des zones pavillonnaires questionnées par "l'extraterrestre", et des vertiges ontologico-spatiotemporels (le Arthur C. Clarke de 2001 et son test extraterrestre d'envergure sont -littéralement - le soubassement de THE BOX), ceux-là mêmes qui transcendent nos meilleures séries actuelles."

Lucas Loubaresse, Sidéraux sidérants, in La Septième Obsession, 24, sept-oct. 2019, p.57.


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