"[Frédéric et Rosanette] arrivèrent un jour à mi-hauteur d'une colline tout en sable. Sa surface, vierge de pas, était rayée en ondulations symétriques ; ça et là, tels que des promontoires sur le lit desséché d'un océan, se levaient des roches ayant de vagues formes d'animaux, tortues avançant la tête, phoques qui rampent, hippopotames et ours. Personne. Aucun bruit. Les sables, frappés par le soleil, éblouissaient, ; et, tout à coup, dans cette vibration de la lumière, les bêtes parurent remuer. Ils s'en retournèrent vite, fuyant le vertige, presque effrayés."
Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale (cité par Philippe Dagen, Cézanne, p. 104)
Paul Cézanne, Rochers dans la forêt, v.1890, Metropolitan Museum of Art |
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