"La pluie s'écroula en blocs de plus en plus pesants pendant une quarantaine d'heures ; sans rage ; avec une sorte de paix tranquille. Enfin, il y eut un coup de tonnerre magnifique, c'est-à-dire avec une belle déchirure rouge et tellement retentissant que les oreilles s'en trouvèrent toutes débouchées. Le ciel s'ouvrit. De chaque côté de la fente des châteaux vertigineux de nuages s'étagèrent et le ciel apparut azuré à souhait. A mesure que les châteaux de nuages s'éloignaient l'un de l'autre découvrant de plus en plus de ciel, l'azur vira au bleu de gentiane et tout un ostensoir de rayons de soleil se mit à rouer à la pointe extrême des nuées."
Jean Giono, Le hussard sur le toit, Folio/Gallimard, 1951, p. 276.
"Angélo cependant continuait à sauter sur ses pieds dès qu'il entendait un cri (et un jour il courut ainsi pour trouver quatre ou cinq enfants qui essayaient de lancer un cerf-volant). Il avait aussi pris l'habitude d'observer les gens qui portaient brusquement la main à leurs yeux car l'attaque débutait souvent par un éblouissement ; ou ceux qui bronchaient en marchant car, parfois, c'était un vertige, une sorte d'enivrement qui annonçait la mort."
Id. , p. 280.
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