mardi 30 juin 2020

Dehors, la tempête

"Tout me ramène à l'océan, alors même que je nage si peu, que j'ai le mal de mer et le vertige des étendues sans fin. Je n'aimerais pas être marin mais je ne connais pas de plus grand plaisir que celui de lire des histoires d'aventures maritimes, à l'abri et au sec sur la terre ferme, tandis qu'au-dehors la tempête - c'est-à-dire l'infini - fait rage inutilement. 
Melville, Conrad, Monfreid, Moitessier, Faulkner et Loti, Stevenson, Mac Orlan, Jules Verne, Defoe, London, Hemingway ! Sans se mouiller, sans être obligé de tenir la barre et de maintenir le cap, du crachin plein la figure. Sans prendre de ris, sans carguer la grand-voile, sans crainte d'attraper le rhume, sans être barbouillé."

Clémentine Mélois, Dehors, la tempête, Grasset, 2020, p. 43. 


"Lire m'empêche de penser à tous ces coeurs qui battent autour de moi. Il y a tant de vies ici qu'à les imaginer, la tête me tourne. Je suis prise d'un vertige, comme lorsque je me mets à penser à l'univers en expansion."

Id. , p 143.


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