"Tout me ramène à l'océan, alors même que je nage si peu, que j'ai le
mal de mer et le vertige des étendues sans fin. Je n'aimerais pas être
marin mais je ne connais pas de plus grand plaisir que celui de lire des
histoires d'aventures maritimes, à l'abri et au sec sur la terre ferme,
tandis qu'au-dehors la tempête - c'est-à-dire l'infini - fait rage
inutilement.
Melville, Conrad, Monfreid, Moitessier, Faulkner et Loti, Stevenson, Mac
Orlan, Jules Verne, Defoe, London, Hemingway ! Sans se mouiller, sans
être obligé de tenir la barre et de maintenir le cap, du crachin plein
la figure. Sans prendre de ris, sans carguer la grand-voile, sans
crainte d'attraper le rhume, sans être barbouillé."
Clémentine Mélois, Dehors, la tempête, Grasset, 2020, p. 43.
"Lire m'empêche de penser à tous ces coeurs qui battent autour de moi. Il y a tant de vies ici qu'à les imaginer, la tête me tourne. Je suis prise d'un vertige, comme lorsque je me mets à penser à l'univers en expansion."
Id. , p 143.
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