vendredi 27 mars 2020

Comme une force tellurique

"La vie serait la même dans le corps d'un homme, d'un ver ou d'une fleur ? C'est vertigineux !

Mais c'est aussi libératoire. Quoi qu'il arrive, cela continuera, avec ou sans moi, et malgré mes échecs. Il ne s'agit pas que de moi, c'est la vie passée et future qui me traverse, comme une force tellurique. Moi, ça m'apaise énormément !"

Emanuele Coccia, entretien dans Libération, avec Sonya Faure et Anastasia Vécrin, Samedi 14 mars 2020.

Lire aussi l'entretien qu'Emanuele Coccia a donné à Philosophie magazine.

En cherchant une illustration, je suis tombé sur un autre entretien, avec Philippe Nassif, dans le Figaro Madame. Ouvrant sur un autre vertigineux :


Qu'on retrouve dans le corps de l'entretien :

"Votre proposition est vertigineuse : un seul et même corps ?

C’est la planète qui a engendré le premier vivant, et tout vivant est une modification de ce premier être. Si l’on prend au sérieux le commencement de la vie, nous devrions soutenir que chaque créature, chaque «moi», qu’il soit une bactérie, une poule ou un humain, est un visage particulier qu’emprunte la planète. Chaque moi est un véhicule pour la Terre : nous sommes un même vivant qui se métamorphose en permanence."



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