"Après un long silence où son regard gris-bleu semble partir très loin au-dedans d'elle-même, elle reprend : "Comment faire autrement que de s'écrire dans ses livres ? mes romans m'écrivent autant que je les écris. En composant La Nuit atlantique, c'est précisément ce qu'a écrit de moi Nous nous connaissons déjà que j'ai eu besoin de revisiter."
Quant à la suite, que ses lecteurs se rassurent, Anne-Marie Garat n'est pas auteure à connaître le vertige de la page blanche. Le point final n'est qu'une commodité, "un leurre", pour cette savoureuse conteuse qui, dit-elle, est loin d'en avoir fini avec l'aventure du langage."
"Mes romans m'écrivent autant que je les écris", Christine Rousseau, Le Monde du 23 février 2020.
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