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MATIN. Avis du Conseil national du numérique sur le développement de l’application de «
social tracking » StopCOVID. Il est
favorable, comme de bien entendu (les mauvaises langues, qui n’ont pas toujours tort, disent dudit Conseil qu’il est une
« instance indépendante sous contrôle gouvernemental »). En résumé, les sages proposent de changer le nom de l’application en AlerteCOVID «
pour ne pas lui faire porter de fausses promesses » (sans préciser lesquelles seraient «
vraies »), de l’«
encadrer
par un décret fixant les conditions de sa mise en œuvre, sa durée dans
le temps et des garanties sur la protection des données » (sans
s’avancer sur une durée, par essence, impossible à statuer, sauf à jouer
les Trump prophètes de printemps), de nommer quelques «
citoyens experts » (sans dire là non plus ni qui, ni comment, ni sur quels critères), et, in fine, de serrer les fesses : «
Les
membres du Conseil ne sauraient nier l’absence de risques sur les
droits et les libertés fondamentaux des citoyennes et citoyens mais
considèrent que ces risques sont limités, d’une part, car les citoyennes
et citoyens pourront choisir d’utiliser ou non cette application et,
d’autre part, car des garde-fous juridiques existent en cas d’abus. »
Depuis des semaines, je regarde geeks et codeurs s’empoigner sur
l’affaire — à la recherche d’un peu de bluetooth dans le grand Bazar.
Leur littérature est foisonnante, contradictoire, vertigineuse, comme
si, sans coup férir, toute notre vie d’
Après passait en ce moment
même dans une centrifugeuse, RobotMix de nos déplacements de demain,
hâchoir-hacking de nos futurs incertains, entre peste et choléra, Covid
et Corona, entre «
crédit social » à la chinoise et «
capitalisme de surveillance » à la GAFA. (...)"
David Dufresne,
SAMEDI 25 AVRIL 2020 - JOUR 41, Corona Chroniques
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Dessin : Gary Tupolev |
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