"Le chemin que suivait le cheval d'Angélo frappa de la tête contre un de ces rochers en forme de voile latine, et il se mit à l'enlacer en direction d'un village dissimulé dans les pierres comme un nid de guêpes. Angélo sentit le changement de cadence dans le pas du cheval ; il s'éveilla et s'aperçut qu'il montait à travers de petites terrasses de terres cultivées, soutenues par des murettes de pierres blanches et portant des cyprès très funèbres. Le village était désert ; les murs de sa ruelle étouffaient ; les réverbérations de la lumière donnaient le vertige."
Jean Giono, Le hussard sur le toit, Folio/Gallimard, 1951, p.29.
"La chaleur venait par averses terriblement lourdes, longues, étouffantes. En touchant son front pour repousser ses cheveux en arrière, Angélo s'aperçut qu'il suait froid. L'oreille était saisie d'un crépitement imperceptible mais si continu qu'il saoulait et donnait le vertige.Brusquement, Angélo eut un haut-le-cœur et il vomit. Il regarda très attentivement ce qu'il venait de vomir. C'était une gorgée de glaire. Il continua à fumer."
Id, p. 114.
, Version radiophonique du Hussard sur le toit réalisée en 1953 par René Wilmet, d’après une adaptation d’André Bourdil Avec Gérard Philipe (Angelo), Jeanne Moreau* (Pauline)... |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire