Via Diacritik.
"Elle m'en veut. Elle joue avec moi comme à la poupée, me raconte des histoires, me séduit de ses récits, me perce de sa voix trop haut perchée,puis me laisse choir. Chute vertigineuse, chambre d'échos. Sa mère l'a trahie, elle trahira sa fille."
Lydia Flem, Panique, Seuil, La librairie du XXIème siècle, mars 2005, p. 51-52.
"Ce jour-là, l'angoisse remplaça le temps.
Tous les souvenirs se sont effacés. Plus de vingt ans déjà. Demeure cet interminable moment de vertige et d'étranglement. Chaque seconde fut une douleur, une lutte, puis une épuisante et minuscule victoire."
Id, p. 63.
"Chaque seconde dure une éternité. Ma gorge devient plus étroite qu'un cheveu. Tout mon corps est en alerte. Mes pensées s'affolent, défilent des images d'accidents, de catastrophes, de sous-marins à la dérive, de camions sans freins, de vertiges incoercibles, de panne atomique."
Id, p. 91.
"Quelle est cette maladie invisible ? A qui raconter cet air qui manque, cette oppression, ces pensées envahissantes, ce vertige, cette accélération, cette panique qui abolit tous les repères ?"
Id, p. 97-98.
Elle se croyait seule au monde à souffrir de la panique."
Id, p. 110.
"Je suis sur le bord de la chais, j'écris pour me sentir un tout petit peu vivante. Je suis terrassée par la panique. Le vertige me prend à chaque mouvement de la tête. Je me vois dans l'avion, étouffant, oppressée, rongée par l'angoisse, au bord de la mort."
Id, p.111.
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